Les périodes de canicule représentent un véritable danger pour les personnes âgées et handicapées, plus vulnérables face aux effets de la chaleur. Mieux comprendre les risques et adopter les bons réflexes peut grandement améliorer leur confort et leur sécurité.
Pourquoi sont-elles plus exposées ?
Avec l’âge, le corps régule moins efficacement sa température. La sensation de soif diminue, la transpiration devient moins efficace et certains traitements médicaux accentuent les risques de déshydratation ou de coup de chaleur. Pour les personnes en situation de handicap, notamment celles à mobilité réduite, il peut être difficile de s’hydrater régulièrement ou de chercher un endroit plus frais.
Reconnaître les signes de danger
Chez les personnes fragiles, une grande fatigue, des vertiges, une confusion inhabituelle ou une peau sèche peuvent signaler une déshydratation. Si la température corporelle dépasse 39°C avec des nausées, une forte somnolence ou une agitation inhabituelle, il peut s’agir d’un coup de chaleur. Dans ce cas, il faut agir immédiatement : placer la personne à l’ombre ou dans un lieu frais, l’hydrater si possible, et contacter les secours.
Aménager le logement en cas de canicule
Protéger le logement de la chaleur est essentiel. Il est conseillé de fermer volets et fenêtres dès le matin, de privilégier l’aération le soir ou la nuit, et d’utiliser des rideaux clairs. Créer une pièce fraîche avec un ventilateur, un climatiseur mobile ou des plantes permet de disposer d’un espace refuge. Un “kit fraîcheur” peut également être utile, avec des brumisateurs, serviettes humides, bassines pour les pieds ou poches de glace.
Hydratation et alimentation adaptées
Il est important de proposer à boire régulièrement, sans attendre la soif. De l’eau plate ou faiblement minéralisée est préférable, en évitant les boissons sucrées ou alcoolisées. Les aliments riches en eau comme les fruits, les crudités ou les soupes froides permettent aussi de maintenir une bonne hydratation. Privilégier des repas légers, froids et faciles à digérer permet de limiter la chaleur dans le logement.
Prévoir une veille régulière
Les personnes isolées sont particulièrement à risque. Il est recommandé de les inscrire sur le registre communal prévu à cet effet pour permettre un suivi par les services sociaux. Des appels téléphoniques ou des visites régulières par la famille, les voisins ou des associations locales contribuent à maintenir un lien et à repérer rapidement tout signe de mal-être.
Prévenir plutôt que subir
L’été peut être vécu sereinement, même pour les personnes les plus vulnérables, à condition de préparer leur environnement et de rester attentif. L’anticipation, l’adaptation du logement, une alimentation hydratante et une présence bienveillante sont les meilleurs moyens de prévenir les risques liés à la chaleur.